Fiche Exemplaire n°1007


Titre Le terze rime di Dante
Auteur Dante
Date d'impression 1502
Imprimeur Manuzio Aldo
Lieu d'impression Venezia
Bibliothèque de conservation Fondation Barbier-Mueller pour l’étude de la poésie italienne de la Renaissance, Genève
Cote DANT 1
Appartenance Personne Calcagnini Celio
Autre appartenance
Date de possession
Notice d'autorité

Objet(s) Lié(s)
Marques d'exemplaires
Annotations manuscrites

Notes
Sur le feuillet a2, blason enluminé, d’un premier possesseur non identifié: « de… à trois fleurs de lys de… sur un mont de trois coupeaux de…, une fasce de… chargée de trois trois clous (?) mis en pointe, sur le tout ». L’exécution de ce blason peut être attribué à un atelier vénitien travaillant pour Alde: celui du « First Pisani Master » ou d’Alberto Maffei. L’exemplaire est annoté de la main de l’humaniste ferrarais Celio Calcagnini (1479-1541). Inscription sur le titre, datée du 6 octobre 1852, signée par Giuseppe Antonelli (1803-1884, bibliothécaire de Ferrare ; Parenti-Frati, I, 44) attestant l’authenticité de cette annotation ; un reçu, daté de Ferrare du 16 décembre 1520, portant la signature de Calcagnini, est relié en tête du volume. On connaît plusieurs exemplaires de l’édition aldine de la Commedia portant des annotations de lecteurs de l’époque, notamment par Lorenzo Salviati (Florence, B. Naz., fonds Maglabecchi), par Sperone Speroni (Milan, Triv.), par Giovanni Brevio, annoté dès 1508 (De Batines). Les annotations de Calcagnini, nombreuses et variées, recouvrent les marges de l’ensemble du présent volume jusqu’au huitième chant du Purgatorio (feuillet B5 v°). Certaines de ces annotations ont été rognées par le relieur et ne sont que partiellement lisibles. Un grand nombre sont de simples notes de langue, destinées à faciliter la compréhension de mots ou d’expressions, parfois complétées d’observations sur l’étymologie ou l’origine de ceux-ci. D’autres de ces annotations donnent des précisions sur les structures rhétoriques et mettent en évidence l’emploi de figures particulières. Les annotations apportant une information, même brève, sur les personnages que rencontrent Dante et Virgile, ou sur la matière du passage sont très fréquentes (par exemple : « questo XV tratta col XVI de’ violenti contro natura » f. e2). Quelques annotations, par ailleurs, proposent des références à la culture classique ou donnent des précisions d’ordre chronologique ou astrologique (par exemple, au début du chant XXIV de l’Inferno). Parmi les différentes formes d’annotation, on remarque en particulier l’usage fréquent de signes latéraux, sortes d’accolades qui délimitent une strophe de trois vers et qui servent à scander les différents épisodes à l’intérieur d’un même chant. La bibliothèque de Calcagnini était considérable. Après la mort de l’humaniste, elle passa aux Dominicains de Ferrare, qui en firent l’inventaire. Ce document, que l’on a longtemps cru perdu, a été récemment retrouvé (Ferrare, Archivio di Stato ; Capsa nera, 95, numéro provisoire 190, fasc. 32). Selon les indications fournies et interprétées par L. D’Ascia, les textes en langue vulgaire ne représentaient que 10 % de l’ensemble (proportion normale dans une bibliothèque savante). Parmi les textes vulgaires, les romans de chevalerie constituent une part notable, en relation avec la passion que la Cour de Ferrare portait à ce genre littéraire. On note également un ensemble de volumes qui témoignent de l’attention portée par Calcagnini aux nouveautés éditoriales.


Notice créée le 21/02/2017 par - Modifiée le 29/05/2017 par Le Gall JulietteAuteur de la fiche Fondation Barbier-Mueller pour l’étude de la poésie italienne de la Renaissance