L’Italie à Lyon à la Renaissance : l’exemple de Gabriele Simeoni
par Alexandre Parnotte

Gabriele Simeoni (Florence, 1509 — mort en France après 1577), polygraphe florentin, eut un parcours intellectuel et artistique de chaque côté des Alpes. Issu d’un milieu populaire, il entra dans le monde en recevant une charge auprès de la chancellerie de la République florentine. A la fin de l’année 1528, il fut envoyé en France à la suite de l’ambassadeur Carducci. La République de Florence tombait sous les assauts des troupes impériales. Durant dix années, Simeoni côtoya la cour du roi de France où il fut notamment protégé par Giovanni Caracciolo, prince de Melphes. En 1539, Simeoni retournait à Florence où il resta jusqu’en 1546. Durant cette période florentine, fuyant les ennuis, il demeura quelques mois à Rome entre 1542 et 1543. En 1546, il publia ses oeuvres de jeunesse à Venise. Suivirent plusieurs années d’errance et de précarité entre le nord de l’Italie et la France. C’est à Lyon, où il s’installa avant le milieu des années 1550, que les fruits de son travail furent les plus remarquables. Les dernières années de sa vie demeurent mystérieuses.
Alexandre Parnotte, historien de l’art spécialiste de Gabriele Simeoni et ingénieur d’étude au Laboratoire LLSETI (Université de Chambéry) du 1er septembre 2015 au 1er septembre 2016, a réalisé trois expositions virtuelles misant à mettre en valeur les activités de Gabriele Simeoni au contact de la Renaissance lyonnaise, notamment dans le domaine éditorial :


L’exposition consacrée aux devises
met en évidence le rôle central de Simeoni dans la première édition illustrée du recueil des devises de Paolo Giovio dont l’importance est capitale dans cette mode. L’exposition montre les liens avec les commanditaires, l’éditeur, et rappelle les rivalités auctoriales.


L’exposition dédiée aux antiquités de Lyon
replace Simeoni dans le milieu des antiquaires lyonnais, tout en rappelant les origines de l’intérêt du Florentin pour cette science.


L’exposition sur les portraits astrologiques
de Simeoni met en valeur le soin qu’il a eu, tout au long de sa carrière, de se représenter et de se célébrer lui-même — qui n’a d’équivalent contemporain que chez le sculpteur florentin Baccio Bandinelli — et notamment en usant du symbolisme astrologique, héritage de sa culture florentine qu’il cultiva avec profit dès ses années françaises.

 

Conception des expositions
Alexandre Parnotte

Traductions
Silvia D’Amico, Alexandre Parnotte

Conception graphique et technique du site, traitement iconographique
Sylvie Bordat, Alexandre Parnotte
avec la collaboration de Giulia Ventrella-Proust

Copyright
Université Savoie-Mont-Blanc, Université François-Rabelais de Tours

Nous remercions les institutions (bibliothèques et archives) ainsi que M. Thierry Boillot pour la mise à disposition gracieuse des images.

Accéder aux expositions virtuelles

 


      ISSN 2966-7275